MA SÉRAPHINE

L’incroyable histoire de Séraphine Louis, dite Séraphine de Senlis, femme de ménage et peintre de génie atteinte de schizophrénie, racontée par Wilhelm Uhde, collectionneur esthète et marchand d’art allemand, opposant au régime nazi, qui a découvert et fait connaitre les œuvres de Picasso, Braque et du Douanier Rousseau, à travers une pièce qui questionne les rapports de l’art et de la folie.

 

NOTE D'INTENTION DE LA METTEUSE EN SCÈNE

Quelle singulière rencontre que celle d’un marchand d’art et d’une femme de ménage…

C’est tout d’abord ce rapport aux extrêmes qui m’a séduite dans le texte de Patrice Trigano. Deux mondes. Deux êtres dissemblables que rien n’aurait dû réunir. Tous deux enfermés, chacun à sa manière.

Enfermement des castes. Enfermement des genres – car c’est bien son homosexualité qui exclut Wilhelm de son pays. Enfermement psychique pour Séraphine.

Leur relation est toute en contrastes. Le regard que Wilhelm pose sur Séraphine est tour à tour empathique, attendri, fasciné ou exaspéré.

Séraphine quant à elle voit en Wilhelm un allié, un ami ou un ennemi selon la progression de son enfermement dans la folie.

Il me fallait pour les incarner deux acteurs aptes à restituer ces multiples nuances. La nature impétueuse et tout à la fois empreinte de naïveté de Marie-Bénédicte Roy fait d’elle une Séraphine troublante, drôle par instants, violente et démunie. Je sais d’ores et déjà qu’elle sera bouleversante.

Face à elle, Laurent Charpentier possède le charisme et l’élégance naturelle qui sied à un marchand d’art. Mais aussi la fragilité d’un être guidé avant tout par ses émotions.

Il n’est pas question ici d’un « copier-coller » du film de Martin Provost Séraphine, mais bien d’un regard croisé et d’un double portrait des deux protagonistes.

Pour les accompagner, je vais m’attacher à rester au cœur de leurs états qui fluctuent au fil de deux décennies, avec pudeur, avec tendresse. L’important : c’est eux. Donc point de grands effets ou de décor luxueux.

Une scénographie dépouillée. Des lumières et des musiques tantôt crues, tantôt douces, angoissantes ou joyeuses pour dessiner l’humeur de leurs faces à faces sans jamais les illustrer.

Tous les ingrédients sont là pour que leur rencontre prenne vie sous nos yeux. Deux destins hors du commun. Deux voix dissonantes et pourtant liées dans une émotion nue.

 

NOTE D'INTENTION DE L'AUTEUR

Ma rencontre avec l’œuvre de Séraphine remonte à 1967 alors que j’avais vingt ans. J’avais été intrigué par l’étrange tableau de fleurs qui trônait au beau milieu des œuvres du Musée National d’Art Moderne qui à l’époque se trouvait avenue du président Wilson. Mon intérêt pour cette artiste à la touche picturale affolée, s’accrut quand j’appris que cette femme de ménage schizophrène, avait été découverte par Wilhelm Uhde, esthète et marchand d’art allemand, découvreur de Picasso et du Douanier Rousseau. Devenu galeriste j'ai considéré l'œil visionnaire de Wilhelm comme une référence absolue.

C’est donc tout naturellement, lorsque j’ai éprouvé le désir d’écrire une pièce sur la vie tragique de Séraphine, qu’il m’est venu l’idée de faire raconter sa singulière existence par Wilhelm Uhde, en faisant se croiser leurs destins tragiques.

Un double drame sur scène : celui du glissement progressif de Séraphine de Senlis vers la folie, celui de Wilhelm Uhde, qui lors de la déclaration de la Première Guerre mondiale, fut expulsé de France, spolié de ses collections de tableaux par l’état français, puis déchu de sa nationalité allemande par le troisième Reich, au prétexte de ses engagements pacifistes, de son homosexualité et de son soutien à l’art réputé « dégénéré ».

J’ai cherché à faire revivre leur rencontre tissée de passion, d’émotion, de tendresse, mais aussi de malentendus.

 

JOSIANE PINSON

Autrice, comédienne et metteuse en scène, elle écrit et joue très tôt ses propres spectacles en solo, notamment La Quarantaine Rugissante (mise en scène Jean-Paul Muel) et la trilogie de Psycause(s) (mise en scène Gil Galliot). Parallèlement, elle tourne pour la télévision avec entre autres Christiane Leherissey, Michaël Perrota, Aline Issermann, Claude-Michel Rome, Joyce Bunuel, Laurence Katrian, Pierre Isoard ou Jérôme Foulon. Et pour le cinéma avec entre autres Georges Lautner, Vincent Garenq, Mathieu Bonzon, Vanessa Filho ou Fréderic Tellier. Elle incarne Christine Lagarde dans le dernier film de Costa Gavras Adults in the room. En 2022, elle écrit et met en scène PSYcause(s)LUI avec Alexis Victor au Lucernaire. En mars 2023, elle adapte le roman autobiographique de Benoîte Groult Les Vaisseaux du coeur qu’elle rebaptise Marée Haute. Narrée à la première personne, elle y incarne George, une femme libre à la sexualité assumée. Le spectacle est créé au Lucernaire dans une mise en scène de Panchika Velez et repris au Festival OFF au Théâtre de l’Etincelle.

PATRICE TRIGANO

Collectionneur et marchand d’art, Patrice Trigano est aussi l’auteur de plusieurs romans sur Artaud, Jarry, Huysmans, Roussel, Crevel, de dialogues et pièces de théâtre qui mettent en évidence le lien ténu qui lie l’art, la révolte et la folie. Ma Séraphine fait suite à Artaud-Passion sur la vie tragique du poète de la cruauté, et Le Miroir à sons qui se réfère à la personnalité névrotique du grand écrivain précurseur du surréalisme Raymond Roussel.

Le texte de Ma Séraphine, précédé d’une introduction de l’auteur, Miroir de la folie, est publié aux éditions Maurice Nadeau. Le livre est illustré de photos d’archives et de reproductions de tableaux de Séraphine de Senlis.

MARIE-BÉNÉDICTE ROY

Après le Cours Florent et l’École de la Rue Blanche elle apprend son métier dans les cafés théâtres du Marais et de Montparnasse.

Elle enchaîne ensuite dans de nombreuses pièces de boulevard comme du Répertoire, tant à Paris qu’en tournées et festivals dans des mises en scène de Pierre Mondy, Jean le Poulain, Jean-Claude Brialy, Marc Camoletti, Francis Joffo, Jacques Toja, Jacques Rosny, Jean Poiret, Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé, Gérard Savoisien, Maurice Risch, Jean Galabru, Daniel Colas, Jacques Decombe, Christophe Luthringer, Pierre-Jean Cherer, Sébastien Azzopardi. Elle a tourné pour la télévision avec entre autres Patrick Jamain, Serge Korber, Philippe Roussel, Eric Le Hung, Christiane Le Herissey, Richard Kahane, Christiane Spiero, Caroline Huppert, Jean Michel Ribes, Emmanuel Gust, Christian de Chalonge, Patrice Martineau, Gérard Cuq, Antonio Olivares, Alexandre Laurent, Zahra Dorri, Gérard Pineau, Olivier De Plas, Charlotte Brandström, Gabriel Aghion, Stéphane Kopecky, Yves Rénier, Claude-Michel Rome, Nadège Loiseau, Frédéric Berthe, Franck Koenig, Christian François et pour le cinéma sous la direction de Valérie Guignabodet, Jean-Paul Rouve, Anne Fontaine, Alain Corneau, Franck Mancuso, Saphia Azzeddine, Cédric Jimenez, Hubert Gillet, Charles Némes, Pierre Dudan, Michèle Laroque, Yvan Attal et Christian Carion.

LAURENT CHARPENTIER

Après une formation à Biarritz auprès de Gaël Rabas, Pascale Daniel-Lacombe, Jean-Claude Durand, Laurent Charpentier entre au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, dans les classes de Dominique Valadié et Catherine Hiegel.

Il joue sous la direction de nombreux metteurs en scène comme Bernard Sobel, Alain Françon, Emmanuel Demarcy-Mota, Lukas Hemleb, Brigitte Jaques-Wajeman, Jeanne Champagne, Frédéric Maragnani, Monica Espina, Caterina Gozzi, Matthieu Roy, Jonathan Châtel, Sandrine Lanno, Emilie Rousset.

Il travaille régulièrement avec les metteuses en scène Julia Vidit et Mirabelle Rousseau sur un répertoire original. Il a collaboré avec l’auteur Philippe Minyana, dont il crée de nombreuses pièces "J’ai remonté la rue et j’ai croisé les fantômes", "Sous les arbres", "De l’amour" (Théâtre des Abbesses et Théâtre Ouvert), 21 rue des Sources (Théâtre du Rond-Point en 2019) et "Frères et sœur" qu’il met en scène lui-même au Théâtre de la Ville – Espace Cardin en 2022. En 2023, il joue le rôle de Pausanias dans la mise en scène de "La Mort d’Empédocle" par Bernard Sobel et met en scène et interprète "Grand-Duc", d’Alexandre Horréard. Au cinéma et à la télévision, il tourne auprès de Philippe Garrel, Bernard Stora, Caroline Deruas, Nicolas Klotz. Il est également professeur d’art dramatique au Cours Florent.

LA PRODUCTION

L’histoire d’une rencontre annoncée...

Cinéthéact est le fruit d’une belle rencontre entre Alexis Desseaux, Bénédicte Ouvry et Nathalie Lecordier, une équipe aux influences et aux sensibilités croisées, réunie autour de valeurs communes. Par son implication, sa passion, son investissement dynamique et concret, plusieurs projets se sont mis en place et ont déjà rencontré un beau succès : huit créations originales, le festival Novembre en Normandie, a création d’une école 100 % inclusive des arts de la scène, la roulotte « La Baroudeuse » et ses saltimbanques.

Cinéthéact fait résonner les 3 coups du brigadier pour le plus grand plaisir des amoureux du spectacle vivant. Cet été nous nous retrouverons avec la production de 4 spectacles au Festival d’Avignon.

 

Revue de Presse

QUAND ?

Festival Avignon OFF du 7 au 29 juillet 2023

 

Espace Roseau Teinturiers

 

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CINÉTHÉACT

 

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